TAILLE-DOUCE (n. f.)

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Quotation

Dans le dessein que j’ai de traitter ici de la maniere de graver en taille douce avec l’eau forte pour en tirer des impressions, je ne m’arresterai point à parler de l’art de la graveure en general ; à vous dire qu’il a plusieurs especes, qu’on grave en pierre, en verre, en bois, en metaux, en creux, autrement en fonds, en relief, ou espargne; & en autres matieres & manieres […]. 
Pour donc en demeurer à la graveure en taille douce, on y grave sur des planches comme d’airain ou cuivre […] : & lon y grave en deux façons, l’une tout purement au seul burin, & l’autre par le moyen encore de l’eau forte ; & semble que celle au burin soit la plus ancienne, & qu’elle ait donné sujet d’inventer celle à l’eau forte pour essayer à la contrefaire : Et à vray dire on s’est pris d’une telle sorte, & lon en est venu si avant à celle de l’eau forte, qu’il y a telles stampes de cette maniere où lon a de la peine à connoistre & à s’asseurer qu’elles ne soient pas au burin du moins en beaucoup de leurs parties ; ce qui m’a fait conjecturer que les arts n’ont pas esté mis tout d’un coup à la perfection où la plus part d’eux se trouve à present ; & que de ceux qui s’y sont adonnez toûjours quelqu’un y a contribué de temps en temps […].

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure

Quotation

[…] & si l’empreinte que la planche aura faite surladite feuille est egale partout, il y a apparence qu'elle n'est pas mal ajustée  ; cela n’empesche pas qu’en imprimant tout de bon, on ne regarde si la planche fait sur le papier son impression egale, & si toutes les tailles qui sont sur icelle rendent egalement leur noir sur le papier […].

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure

Quotation

Toutefois il arrive de toutes ces choses quasi de mesme qu’aux Tableaux, qui est que tant bien soient-elles Copiées, les Copistes n’estant point capables de Desseigner d’Invention, ou du moins de Graver [d’] après des Tableaux ou Desseins lavez, où par consequent les hacheures ne sont pas exprimées, font que leursdites Copies paroissent dures, seiches, & bien souvent plus noires que leurs Originaux, quand mesme ils conteroient le nombre des hacheures ; De plus comme aux Tableaux, les Copistes ont peine de toucher avec Art, les touches qui forment les yeux, nez, bouches, pieds, mains, & autres telles parties ; le mesme arrive ausdits Copistes Graveures, ne les formant point avec art & liberté, ains au contraire avec peine, & par ainsi en corrompent souvent la forme. 
Pour connoistre une Copie d’une Stampe ou Taille Douce Originale, cette seule particularité suffiroit, sans avoir aucune connoissance de l’Art ; qui est de remarquer soit en l’une ou en l’autre, quelque trait ou hacheure, plus grosse ou déliée, ou bien plus pressée ou eslargie en quelque endroit [...].
[...] [...] Ainsi par cette seule particularité, & sans avoir aucune connoissance de la pratique de l’Art, lon peut aisement reconnoistre l’Original d’avec la Copie ; Je sçay bien qu’un Graveur pourroit, & avec dessein, imiter par la Graveure toutes ces rayes, pailles & trous, mais cela ne se pratique pas, & en plusieurs telles rencontres il est comme impossible de ce faire : Toutefois les sçavants Graveurs, qui se sont adonnez à la distinction de ces choses, ne fondent pas leurs connoissances sur de telles particularitez.

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PEINTURE, TABLEAU, IMAGE → définition de la gravure
MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure
PEINTURE, TABLEAU, IMAGE → statut de l'oeuvre : copie, original...

Quotation

LE DISCIPLE.
Pour satisfaire à vostre desir [ndr : la question posée par le peintre au disciple concernant son apprentissage], je vous diray que lors que je commencé à pourtraire ou dessiner, ce fut sur de tres-bonnes Estampes ou tailles douces, gravées au burin, & d’autres à l’eau forte, & ce avec du charbon, afin de pouvoir facilement effacer les faux traits que je ferois ; [...]

estampe

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L’ARTISTE → apprentissage

Quotation

[…] je vous ay parlé des Graveurs en Pierres, qui en effet ont esté les premiers Inventeurs de ce que l'on nomme la Taille-douce. Car son origine vient de MASO FINIGUERRA Florentin, qui travailloit d'Orfévrerie en 1460. Il avoit de coustume de faire une emprainte de terre de toutes les choses qu'il gravoit sur de l'argent, pour émailler. Et comme il jettoit dans ce moule de terre du souffre fondu, ces derniéres empraintes estant frotées d'huile & de noir de fumée, elles representoient la mesme chose que ce qui estoit gravé sur l'argent. Il trouva ensuite moyen d'avoir les mesmes figures sur du papier, en l'humectant, & passant un rouleau bien uni pardessus l'emprainte : ce qui luy réüssit si bien, que non seulement ces figures paroissoient imprimées, mais mesme desseignées avec la plume.

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PEINTURE, TABLEAU, IMAGE → définition de la gravure
MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure

Quotation

[…] de la graveure et des Estampes : c’est ainsi que le Peintre, & le Curieux apellent les Tailles-douces, & les Tailles de bois, du terme Italien Stampar, qui signifie imprimer. Il y en a de très-belles, mais peu, en comparaison du nombre prodigieux, qu'on en voit par tout : parce que la plupart étant gravées par des ouvriers peu savans au Dessein : elles n'ont qu'une partie des beautez de leurs originaux. Et quoi qu'on puisse répliquer qu'un Graveur n'a qu'à se servir d'un excellent crayon : qu'il n'a qu'à le transférer si bien sur le cuivre, que les contours, & tous les plus petits traits passent à sa planche : On répond à cela que s'il n'a pas lui-méme assés d'intelligence, & un grand fonds de Dessein, il est impossible que l'Estampe ne dégénère beaucoup de la pièce qu'il a voulu imiter. S'il y a au reste fort peu de Graveurs qui sachent bien cette partie de l'Art : c'est aussi qu'embrassant cette Profession, ils ne pensent qu'à la Graveure, ou la seule esperance du gain les atire : car c'est le peuple qui court aprés les Taille-douces sans aucun dicernement : la plù-part ne considerant que la delicatesse du burin, ou la neteté des hacheures. Il n'y a que les bons connoisseurs, qui s'aperçoivent de l'excellence du Dessein, pour lequel ils les recherchent curieusement.

estampe · gravure · taille-douce

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure

Quotation

[...] Il faut aussi accompagner ces traits, soit de quelques points si c’est de la chair, soit de quelques tailles ou hâchures si ce sont des draperies, afin qu’ils ne soit point maigres & secs étans tout seuls. La Gravûre n’est déjà que trop séche par elle même à cause de la nécessité où l’on est de laisser du blanc entre les tailles

Le terme « taille » renvoie au sillon gravé dans la planche (qui reçoit l’encre, etc.). Il est relativement peu utilisé dans le traité de Bosse, 1645, ce dernier emploie davantage les termes « hachure », « contrehachure », « croisure », « trait » ou « ligne », lorsqu’il s’agit de décrire le langage graphique. Au contraire, Cochin donne une description précise des différentes tailles possibles, en fonction du sujet représenté. Pour cela, il est nécessaire de se reporter à l’index que l’auteur propose dans son ouvrage de 1745.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure
EFFET PICTURAL → qualité du dessin
PEINTURE, TABLEAU, IMAGE → définition de la gravure

Quotation

On doit observer de faire la premiere taille forte & nourrie & serrée, la seconde un peu plus déliée, & plus écartée, & la troisième encore plus fine & plus large ou écartée, ce qui se peut faire avec la même pointe en appuyant plus ou moins, ou bien en changeant de pointes de différentes grosseur, si la partie que l’on grave doit être d’un ouvrage pur & d’une belle couleur.

Le terme « taille » renvoie au sillon gravé dans la planche (qui reçoit l’encre, etc.). Il est relativement peu utilisé dans le traité de Bosse, 1645, ce dernier emploie davantage les termes « hachure », « contrehachure », « croisure », « trait » ou « ligne », lorsqu’il s’agit de décrire le langage graphique. Au contraire, Cochin donne une description précise des différentes tailles possibles, en fonction du sujet représenté. Pour cela, il est nécessaire de se reporter à l’index que l’auteur propose dans son ouvrage de 1745.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure
EFFET PICTURAL → qualité du dessin
PEINTURE, TABLEAU, IMAGE → définition de la gravure

Quotation

Les draperies doivent être gravées suivant les mêmes principes : il faut prendre les tailles de maniere qu’elles en dessinent bien les plis, & pour cet effet ne point se gêner pour continuer une taille qui avoit servi à bien former une chose, lorsqu’elle n’est pas si propre à bien rendre la suivante ; il vaut beaucoup mieux la quitter, & en prendre une autre plus convenable, observant néanmoins qu’elles puissent se servir de seconde l’une de l’autre, ou du moins de troisiéme.

Le terme « taille » renvoie au sillon gravé dans la planche (qui reçoit l’encre, etc.). Il est relativement peu utilisé dans le traité de Bosse, 1645, ce dernier emploie davantage les termes « hachure », « contrehachure », « croisure », « trait » ou « ligne », lorsqu’il s’agit de décrire le langage graphique. Au contraire, Cochin donne une description précise des différentes tailles possibles, en fonction du sujet représenté. Pour cela, il est nécessaire de se reporter à l’index que l’auteur propose dans son ouvrage de 1745.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure
EFFET PICTURAL → qualité du dessin
L’HISTOIRE ET LA FIGURE → vêtements et plis

Quotation

Les tailles doivent serpenter d’une façon souple suivant les saillies & la profondeur des plis : ce seroit une mauvaise méthode que de former avec une seule taille, & en passer ensuite une roide & sans fléxibilité par dessus tout, seulement pour faire un ton plus noir ; il faut au contraire que tout le travail qu’on y met ait son intention & serve à assurer les formes de ce qu’on veut représenter, à moins que ce ne soit de certaines choses qu’on voudroit laisser indéterminées ou indécises pour faire du repos à côté de quelques autres, comme ne devant point attirer l’attention du spectateur. On doit éviter que les tailles qui vont se terminer au contour soit des plis, soit des membres, y finissent en faisant avec lui un angle droit, ni même rien d’aprochant, mais il faut qu’elles s’y perdent en lozange, & d’une maniere qui serve à le rendre moins sensible & plus moëlleux. À l’égard des tailles qui forment les racourcis, à moins que de sçavoir un peu de Perspective pour les bien ressentir, on court grand risque de les prendre souvent à contre-sens.

Le terme « taille » renvoie au sillon gravé dans la planche (qui reçoit l’encre, etc.). Il est relativement peu utilisé dans le traité de Bosse, 1645, ce dernier emploie davantage les termes « hachure », « contrehachure », « croisure », « trait » ou « ligne », lorsqu’il s’agit de décrire le langage graphique. Au contraire, Cochin donne une description précise des différentes tailles possibles, en fonction du sujet représenté. Pour cela, il est nécessaire de se reporter à l’index que l’auteur propose dans son ouvrage de 1745.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure
EFFET PICTURAL → qualité du dessin
L’HISTOIRE ET LA FIGURE → vêtements et plis

Quotation

De la dégradation des objets.
UNE regle générale fondée sur le bon sens & la perspective, c’est de resserrer ses tailles de plus en plus, suivant la dégradation des objets ; c’est-à-dire, qu’ayant gravé les figures qui sont sur le devant du Tableau avec une grosse pointe & des tailles nourries & raisonnablement écartées, on gravera celles qui sont sur un plan plus éloigné & plus enfoncées dans le Tableau avec une pointe moins grosse, & des tailles moins écartées les unes des autres

Le terme « taille » renvoie au sillon gravé dans la planche (qui reçoit l’encre, etc.). Il est relativement peu utilisé dans le traité de Bosse, 1645, ce dernier emploie davantage les termes « hachure », « contrehachure », « croisure », « trait » ou « ligne », lorsqu’il s’agit de décrire le langage graphique. Au contraire, Cochin donne une description précise des différentes tailles possibles, en fonction du sujet représenté. Pour cela, il est nécessaire de se reporter à l’index que l’auteur propose dans son ouvrage de 1745.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure
EFFET PICTURAL → qualité du dessin

Quotation

Il est bon aussi de mettre beaucoup de secondes dans les corps d’ombre, afin qu’ils ayent déjà pris une couleur suffisante avant que les touches soient crevassées, & qu’on puisse tirer de l’Eau forte tout l’avantage possible pour le prompt avancement de sa planche ; car une taille toute seule ne prend pas beaucoup de force, & est long-tems à mordre avant d’acquerir un ton un peu vigoureux.

Le terme « taille » renvoie au sillon gravé dans la planche (qui reçoit l’encre, etc.). Il est relativement peu utilisé dans le traité de Bosse, 1645, ce dernier emploie davantage les termes « hachure », « contrehachure », « croisure », « trait » ou « ligne », lorsqu’il s’agit de décrire le langage graphique. Au contraire, Cochin donne une description précise des différentes tailles possibles, en fonction du sujet représenté. Pour cela, il est nécessaire de se reporter à l’index que l’auteur propose dans son ouvrage de 1745.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure
EFFET PICTURAL → qualité du dessin

Quotation

Si l’on veut donc faire une eau Forte spirituelle & avancée, on doit souvent changer de pointe sur les devants, & pour donner plus de caractere aux choses qui en sont susceptibles, il faut les graver par des tailles courtes, méplates, & arrêtées fermement le long des muscles ou des draperies qu’elles forment ; car les tailles longues et unies produisent un fini froid & sans goût. 
Plus les tailles sont serrées & plus la Gravûre paroît précieuse, pourvû que cela soit fait avec intelligence, en observant la dégradation des choses avancées à celles qui sont plus éloignés, & des objets qui se détachent à ceux qui leur servent de fonds.

Le terme « taille » renvoie au sillon gravé dans la planche (qui reçoit l’encre, etc.). Il est relativement peu utilisé dans le traité de Bosse, 1645, ce dernier emploie davantage les termes « hachure », « contrehachure », « croisure », « trait » ou « ligne », lorsqu’il s’agit de décrire le langage graphique. Au contraire, Cochin donne une description précise des différentes tailles possibles, en fonction du sujet représenté. Pour cela, il est nécessaire de se reporter à l’index que l’auteur propose dans son ouvrage de 1745.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure
EFFET PICTURAL → qualité du dessin

Quotation

On ne se serts gueres que de points ronds en préparant l’eau Forte, si ce n’est dans les ombres des chairs qu’on peut graver par une taille ou deux de points longs. On peut aussi hazarder quelque-fois des troisiémes tailles dans des choses qui doivent être brouillées comme nuages, terreins & autres endroits que l’on tient très-sourds pour servir de fonds à d’autres, mais il faut les graver avec une pointe extrêmement fine, afin qu’ils mordent moins que les autres.

Le terme « taille » renvoie au sillon gravé dans la planche (qui reçoit l’encre, etc.). Il est relativement peu utilisé dans le traité de Bosse, 1645, ce dernier emploie davantage les termes « hachure », « contrehachure », « croisure », « trait » ou « ligne », lorsqu’il s’agit de décrire le langage graphique. Au contraire, Cochin donne une description précise des différentes tailles possibles, en fonction du sujet représenté. Pour cela, il est nécessaire de se reporter à l’index que l’auteur propose dans son ouvrage de 1745.

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EFFET PICTURAL → qualité du dessin
MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la gravure

Quotation

Des différentes manieres de Graver.
Il y en a qui montrent une grande facilité de Burin, les autres ont une maniere fatiguée ; on en voit qui affectent de croiser leurs tailles fort en lozange, & d’autres les font toutes quarrées. Ces manieres faciles dont j’entends parler, sont celles de Goltzius, Muller, Lucas Kilian, Mellan, & quelques autres, qui semblent en plusieurs recontres ne s’être attachés qu’à faire voir par un tournoyement de tailles, qu’ils étoient maîtres de leur Burin, sans se mettre en peine de la justesse des contours, des expressions, ni de l’effet de clair-obscur qui se trouve dans les desseins & les Tableaux que l’on veut représenter.
Celles que je trouve fatiguées le sont par une infinité de traits et de points confondus les uns dans les autres & sans aucun ordre, qui ressemblent plutôt à un dessein qu’à de la gravûre.
Il ne faut jamais croiser les tailles trop lozanges particulierement dans les chairs, parce qu’elles forment des angles aigus, qui font une piece de treillis tabizé fort désagréable, ce qui ôte à la vûe le repros qu’elle souhaite sur toute sorte d’ouvrages.
On ne doit croiser les tailles si fort en lozange que dans quelques nuages, dans des tempêtes, pour représenter les vagues de la mer, dans les peaux des animaux velus, & cela fait aussi fort bien dans les feuilles des arbres.
La maniere entre quarré & lozange est me semble plus utile & plus agréable aux yeux : aussi est-elle plus difficile à cause que l’inégalité des traits [p. 107 160] s’en remarque davantage, & quand je dis de faire entre les deux, je ne dis point de faire tout à fait quarré, parce que cela tient trop de la pierre.

Le terme « taille » renvoie au sillon gravé dans la planche (qui reçoit l’encre, etc.). Il est relativement peu utilisé dans le traité de Bosse, 1645, ce dernier emploie davantage les termes « hachure », « contrehachure », « croisure », « trait » ou « ligne », lorsqu’il s’agit de décrire le langage graphique. Au contraire, Cochin donne une description précise des différentes tailles possibles, en fonction du sujet représenté. Pour cela, il est nécessaire de se reporter à l’index que l’auteur propose dans son ouvrage de 1745.

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EFFET PICTURAL → qualité du dessin

Quotation

De la façon de conduire les Tailles.
Premierement on doit regarder l’action des Figures & de toutes leurs parties, avec leur rondeur, observer comme elles avancent ou reculent à nos yeux, & conduire son Burin suivant les hauteurs & cavités des muscles ou des plis, élargissant les tailles sur les jours, les resserrant dans les ombres, & aussi à l’extrémité des contours, jusqu’où il faut pousser les coups de Burin pour ne les pas faire
machonés, & soulageant sa main, de sorte que les contours soient formés & conclus, sans être tranchés ni durs. On en peut voir des exemples dans les ouvrages du fameux Edelinck qui a bien possedé cette partie.
Quoique l’on quitte des tailles à l’endroit des muscles soit par nécessité, ou pour les former & en faire l’effet plus commodément, il faut qu’elles ayent toujours certaine liaison & enchaînement de l’une à l’autre : que la premiere taille serve souvent par ses retours à faire les secondes : cela marque une liberté, & ce que l’on grave est d’autant plus beau qu’il paroît fait avec plus de facilité.
Que les tailles soient néanmoins toujours coulées fort naturellement, fuyant les tournoyemens bizarres qui tiennent plus du caprice que de la raison. Mais en même tems on prendra garde de ne pas tomber dans cette droiture, comme beaucoup de jeunes gens font lorsqu’ils veulent graver proprement, parce qu’il leur est plus facile de pousser des coups de Burin peu tournés, que de les conduire suivant ces [p. 108 161] hauteurs & cavités des muscles, qu’ils n’entendent pas, parce qu’ils ne sçavent point assez dessiner.
[n. d. r. : voir également les paragraphes qui suivent, au sujet de la façon de conduire les tailles au burin en fonction des différents sujets :
Du poil, des cheveux, et de la barbe, p. 108 ; De la Sculpture, p. 108-109 ; Des Étoffes, p. 109-110 ; De l'Architecture et du Paysage, p. 110-111 ; Des montagnes, et des eaux, p. 111-112 ; Des nuages, p. 112-113.]

Le terme « taille » renvoie au sillon gravé dans la planche (qui reçoit l’encre, etc.). Il est relativement peu utilisé dans le traité de Bosse, 1645, ce dernier emploie davantage les termes « hachure », « contrehachure », « croisure », « trait » ou « ligne », lorsqu’il s’agit de décrire le langage graphique. Au contraire, Cochin donne une description précise des différentes tailles possibles, en fonction du sujet représenté. Pour cela, il est nécessaire de se reporter à l’index que l’auteur propose dans son ouvrage de 1745.

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EFFET PICTURAL → qualité du dessin

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Pour les grands ouvrages, c’est-à-dire, quand les Figures sont puissantes on les doit graver un peu larges ; il faut que les tailles en soient fermes & nourries, grandes & continuées autant qu’il se pourra ; c’est-à-dire, qu’elles ne soient quittées qu’aux endroits des muscles ou plis qui le demanderont précisément : l’on doit s’efforcer de même qu’aux petits ouvrages à persuader que le travail est fait facilement & sans beaucoup de peine, comme j’ai dit ci-devant. S’il faut rentrer dans les tailles, ce qu’on ne peut éviter de faire en beaucoup d’endroits, principalement dans les ombres, si l’on veut bien rendre l’effet d’un Tableau dans sa force & dans son union, on les rentrera au contraire du sens qu’on les a ébauchées, & avec un Burin plus lozange : cela contribue beaucoup à la vivacité & à la netteté de l’ouvrage [...].

Le terme « taille » renvoie au sillon gravé dans la planche (qui reçoit l’encre, etc.). Il est relativement peu utilisé dans le traité de Bosse, 1645, ce dernier emploie davantage les termes « hachure », « contrehachure », « croisure », « trait » ou « ligne », lorsqu’il s’agit de décrire le langage graphique. Au contraire, Cochin donne une description précise des différentes tailles possibles, en fonction du sujet représenté. Pour cela, il est nécessaire de se reporter à l’index que l’auteur propose dans son ouvrage de 1745.

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EFFET PICTURAL → qualité du dessin

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Premiere taille doit être forte & serrée. Elle ne doit point roide, parce qu'elle est pour former, 70
Secondes tailles, servent à peindre & à interrompre la premiere. Elles doivent être plus déliées & plus écartées que les premieres, 70
Secondes tailles, Elles sont nécessaires dans les corps d'ombre pour avancer une planche à l'eau forte, 83
Troisièmes tailles doivent être plus fines & plus écartées que la seconde, 70, 109
Troisièmes tailles Elles servent à salir & à sacrifier certaines choses pour laisser du repos, 71
Troisièmes tailles Il faut les faire toûjours lozange sur l'une & quarrée sur l'autre. Elles ne se mettent gueres à l'eau forte, on les réserve à faire au Burin, 71
Troisièmes tailles Elles se peuvent hazarder cependant pour des choses qui doivent être brouillées, mais il faut les graver avec une pointe très-fine, 87
Tailles. La premiere doit suivre la touche du pinceau. La seconde doit être passée par-dessus dans l'intention d'en assurer les formes, 69
Tailles. Tailles ou hachûres mal rangées, comment les réparer, 65
Tailles. Ne se rentrent point au vernis mol. Tailles inégales valent mieux, & font un plus beau travail que quand elles sont d'une égale grosseur, 70
Tailles. Tailles se doivent quitter lorsqu'elles ne sont pas propres à bien rendre le sens d'une draperie, 73
Tailles. Tailles diamétralement opposées ne valent rien dans une même draperie, 73
Tailles. Taille roide passée par-dessus toute une draperie pour faire un ton plus noir, est de très-mauvais goût, 74
Tailles. Tailles doivent être resserrées de plus en plus suivant la dégradation des objets, 78
Tailles. Tailles seules sont long-tems à mordre avant de prendre un ton vigoureux, 83
Tailles. Tailles courtes & méplates donnent plus de caractere & valent beaucoup mieux que les Tailles longues & unies, 85
Tailles. Tailles, plus elles sont serrées, plus la Gravûre paroit précieuse & finie, 85
Tailles. Tailles courtes ou points longs, bons pour les ombres dans les chairs, 87
Tailles. Tailles, de la façon de les conduire au Burin, 107
Tailles. Il faut les rentrer dans un sens contraire à l'ébauche, 115

Le terme « taille » renvoie au sillon gravé dans la planche (qui reçoit l’encre, etc.). Il est relativement peu utilisé dans le traité de Bosse, 1645, ce dernier emploie davantage les termes « hachure », « contrehachure », « croisure », « trait » ou « ligne », lorsqu’il s’agit de décrire le langage graphique. Au contraire, Cochin donne une description précise des différentes tailles possibles, en fonction du sujet représenté. Pour cela, il est nécessaire de se reporter à l’index que l’auteur propose dans son ouvrage de 1745.

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