JAUNE (n.)

BEERENGELB (deu.) · BERG-GELB (deu.) · BLEIGELB (deu.) · GEEL (nld.) · GELB (deu.) · GIALLO (ita.) · KÖNIGSGELB (deu.) · PARIS GELB (deu.) · RAUSCHGELB (deu.) · SCHEISSGELB (deu.) · YELLOW (eng.)
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YELLOW (eng.)

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9 sources
17 quotations

Quotation

Of Yellow.
Yellow is so called from the Italian word
Giallo, which signifieth the same ; Giallo hath his Etymology from Geel the high Dutch, which signifieth lucere, to shine, and also hence commeth Gelt, and our English word Gold, in French Jaulne, in Spanish Ialdo, or Amarillo, in Latine Flavus, luteus, of lutum, in Greeke ξανθὸς so that blacke, white, and yellow according to Aristotle are the foure primary or principall colours as immediately proceeding from the elements, and from those all other colours have their beginning.
 Your principall yellow be these.
Orpiment.
Masticot.
Saffron.
Pinke Yellow.
Oker de Luce.
Umber.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs

Quotation

On a remarqué que les couleurs à fresque changent moins à Paris qu’en Italie, & en Languedoc, ce qui arrive peut-estre à cause qu’il y fait moins chaud, qu’en ces païs-là, ou bien que la chaux est meilleure icy.
Les couleurs qu’on employe sont :
[...] L’Ocre jaune est aussi une terre naturelle qui devient rouge quand on la brule. 
Le Jaune obscur ou Ocre de Ruth, qui est encore une terre naturelle & limoneuse, se prend aux ruisseaux des mines de fer ; estant calcinée elle reçoit une belle couleur. 
Le Jaune de Naples est une espece de crasse qui s’amasse au tour des mines de souffre ; & quoy qu’on s’en serve à fraisque, sa couleur neanmoins n’est pas si bonne que celle qui se fait de terre, ou d’ocre jaune avec le blanc.

Félibien évoque l’emploi du jaune dans la technique de la fresque.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs

Quotation

outes les couleurs qu’on employe pour la Fraisque, sont bonnes à Huile, hormis le blanc de Chaux, & la poudre de Marbre ; Mais on se sert encore de celles qui suivent. [...] Du Massicot jaune & du Massicot blanc, que l’on fait avec du plomb calciné. 
De l’Orpin. Il s’employe sans calciner & calciné. Pour le calciner on le met au feu dans une boëte de fer, ou dans un pot bien bouché ; mais peu de gens en calcinent, & en employent, parce que la fumée en est mortelle, & qu’il est fort dangereux méme de s’en servir.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs

Quotation

Les couleurs s'accordent par sympathie, lors que naturellement elles ne se détruisent point l'une l'autre, & que leur mélange fait une composition agreable qui tient toûjours de leurs qualitez : Telles sont le blanc, la laque, le bleu, le jaune, & le verd, & de ces couleurs on en peut faire une infinité d'autres qui seront toujours en sympathie.

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CONCEPTION DE LA PEINTURE → couleur

Quotation

[…] il y a trois couleurs premieres qui ne peuvent estre parfaitement composées d’aucune autre, mais dont toutes les autres sont composées ; sçavoir le jaune, le rouge & le bleu. Car le jaune & le rouge meslez ensemble font l’orengé ; du jaune & du bleu il en naist le vert ; & le pourpre est engendré par le mélange du rouge & du bleu.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs

Quotation

Dans la Peinture à Huile on se sert ordinairement de huit Couleurs capitales, & desquelles presque toutes les autres se font & se composent par le mélange. Elles sont rangées sur la Palette à peu près de cette maniere :
1. Le Blanc-de-plomb : 2. L’Ocre-jaune : 3. Le Brun-rouge : 4. la Laque : 5. Le Stil-de-grain : 6. La Terre-verte : 7. La Terre-d’ombre : 8 : le Noir-d’os.[...]
En voici la Demonstration :
[ndr : shéma d’une palette]


Ces Couleurs se vendent toutes broyées, & pour les avoir bien propres, & les conserver longtems, il faut les faire mettre dans des Vessies de porc
[…]. L’on fait un petit trou à costé de ces Paquets de Couleurs, pour en faire sortir, en pressant la quantité à peu près que l’on veut employer, laquelle on met sur sa Palette. Il y en a d’autres qui se vendent en poudre, & qui se détrempent avec le Couteau, en y mêlant un peu d’huile lors seulement qu’on en a besoin. Ces Couleurs sont l’Outremer, la Cendre bleüe d’Allemagne, le Vermillon, le Massicot, le Noir de Charbon, & d’autre encore, que l’on peut faire pulveriser, lesquelles ne sont pas d’une grande necessité, & que l’usage apprend assez.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la peinture
MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs

Quotation

Pour en imiter les Jours, on fait ordinairement quatre Teintes claires ; dont la premiere est composée de Blanc & d’un peu de Jaune, la seconde de Blanc, de Vermillon & de Laque : de ces deux dernieres également & tres peu. La troisième se fait comme la seconde : en y mettant un tres peu plus de Laque et de Vermillon, & la quatrième comme la troisième en y mélant encore un peu plus de ces deux dernières Couleurs Vermillon & Laque. On peut en faire encore, si l’on veut, une cinquième encore plus chargée : ces Teintes se mettent de suite dans un même rang.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la peinture
MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs

Quotation

Les demies teintes sont ordinairement trois, la première se fait avec du Blanc, un peu de Jaune, un peu de Laque & un peu d’Outremer. La seconde comme la premiere, à la reserve qu’il faut diminuer du Blanc & augmenter des trois autres. Et la troisième comme la seconde, en diminuant encore du Blanc, & augmentant pareillement les trois autres.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs
MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la peinture

Quotation

Quoique l’on vende des Couleurs communes toutes broyées, cependant on ne laisse pas d’avoir affaire d’une Pierre pour broyer certaines Couleurs fines, à mesure que l’on en a besoin ; comme serait la Laque de Venise, le Stil-de-grains de Hollande, la Terre verte de Verone, le Jaune de Naples, le Massicot, quand il est trop gros, &c…Il n’y a que trois sortes de Pierres sur lesquelles on puisse broyer raisonnablement, l’Ecaille de mer, le Porfire & le Serpentin : les deux dernières sont les plus dures & quelques-uns disent qu’à cause de cela elles sont les meilleures ; d’autres au contraire soutiennent que la Pierre d’Ecaille broye beaucoup mieux ; car outre, disent-ils, qu’elle est très dure, elle a un grain propre à bien écraser la Couleur & à la rendre plus fine & plus égale.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → technique de la peinture
MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs

Quotation

XXIII.
Il y a diverses sortes de Fonds pour les Tableaux & les Portraits, les uns sont tout à fait bruns composez de Bistre, de Terre d’Ombre, ou de Terre de Cologne, avec un peu de Noir & de Blanc : D’autres plus Jaunes, où l’on mesle beaucoup d’Occre ; & d’autres plus Gris, où l’on met de l’Inde. Pour les peindre faites un Lavis de la couleur ou du Mélange que vous les voudrez faire, ou selon que sera le Tableau ou le Portrait que vous copierez ; c’est à dire, une Couche fort legere, dans laquelle il n’y ait quasi que de l’eau afin d’emboire le veslin ; en suite repasser une autre couche plus épaisse, & l’étendez fort uniement à grands coups, le plus viste que vous pourrez, ne touchant pas deux fois en un mesme endroit avant qu’il soit sec, parce que le second coup emporte ce que l’on a mis au premier, particulierement quand on appuye un peu trop le Pinceau.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs

Quotation

XXXVI.
Pour faire une Draperie Jaune, il faut mettre une Couche de Massicot par tout, puis une Gomme-Gutte par-dessus, à la reserve des endroits les plus clairs, où il faut laisser le Massicot pur. En suite on Ebauche avec de l’Occre, meslé d’un peu de Gomme-Gutte & de Massicot, mettant plus ou moins de ce dernier, selon la force des Ombres, & lors que ces Couleurs ne sont pas assez brun, on y ajoûte de la Pierre de fiel. Et l’on travaille avec la Pierre de fiel toute pure dans les ombres les plus fortes, y mélant du Bistre, s’il est besoin de faire encore plus brun ; on finit avec les mesmes couleurs que l’on a ébauché en pointillant, & faisant perdre les clairs dans les bruns.

XXXVII.
Si vous mettez du Jaune de Naples ou du Stil de grain au lieu de Massicot, & de Gomme-Gutte vous ferez une autre sorte de Jaune.

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MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs
L’HISTOIRE ET LA FIGURE → vêtements et plis

Quotation

XLII.
Pour une Draperie minime on met une Couche de Bistre, de Blanc, & un peu de Brun Rouge, & l’on Ombre avec ce mélange, mais plus brun.

XLIII.
Il y a d’autres Draperies que l’on appelle Changeantes, parce que les Jours sont d’une autre couleur que les Ombres, l’on s’en sert le plus souvent pour des Vétements d’Anges, & pour des personnes Jeunes & Sveltes, pour des Echarpes, & autres habillemens legers qui souffrent quantité de plis, & qui doivent aller au gré du vent : les plus ordinaires sont, la Violette, & l’on en fait de deux sortes, l’une dont les Jours sont bleus, & l’autre Jaunes.

XLIV.
Pour la premiere, on met une couche d’Outremer, & de Blanc fort pâle sur les Clairs, & l’on ombre avec du Carmin, de l’Outremer & du Blanc, de méme qu’à une Draperie toute Violette. De sorte qu’il n’y a que les plus grands Jours qui paroissent bleus, encore les faut-il pointiller avec du Violet où il y aura beaucoup de Blanc, & les faire perdre insensiblement dans les Ombres.

XLV.
L’autre se fait mettant sur les Jours seulement au lieu de Bleu une couche de Massicot, faisant le reste de mesme qu’à la Draperie toute Violette, excepté qu’il faut pointiller, & confondre les clairs dans les bruns, c’est à dire le Jaune dans le Violet avec un peu de Gomme-gutte.

Conceptual field(s)

L’HISTOIRE ET LA FIGURE → vêtements et plis
MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs

Quotation

LXXI.
Lors que vous avez donc fait vostre premiere couche, vostre ébauche & vos teintes [ndr : l’auteur explique comment on peint les carnations], il faut travailler sur les ombres en pointillant avec du verd pour les carnations, y mélant selon La regle que j’en ay donnée pour les teintes, un peu de bleu pour les parties fuyantes, & au contraire, faisant un peu plus jaune pour celles qui sont plus sensibles, c’est à dire, qui approchent : & dans la fin des Ombres du costé du claire il faut confondre sa couleur imperceptiblement dans le fond de la carnation avec du bleu, & puis du rouge, selon les endroits où l’on peint. Que si ce Mélange de verd ne fait pas assez brun d’abord, il faut repasser sur les ombres plusieurs fois, tantost de rouge, tantost de verd : & toûjours en pointillant, jusques à ce qu’elles soient comme il faut.

LXXII.
Et si l’on ne peut avec ces couleurs donner aux Ombres toute la force qu’elles doivent avoir, l’on finit dans le plus obscur avec du Bistre mélé d’Orpin, d’Occre ou de Vermillon, & quelques fois tout pur, selon le Coloris que vous voulez faire, mais legerement, mettant vostre couleur fort claire.

Conceptual field(s)

CONCEPTION DE LA PEINTURE → couleur
CONCEPTION DE LA PEINTURE → lumière
L’HISTOIRE ET LA FIGURE → figure et corps

Quotation

LXXX.
Les differens Coloris se peuvent aisément faire en mettant plus ou moins de Rouge, ou de Bleu, ou de Jaune, ou de Bistre, soit pour l’Ebauche, soit pour finir : Celuy des Femmes doit estre bleüâtre ; celuy des Enfans un peu Rouge, l’un & l’autre frais & Fleury, & celuy des Hommes plus Jaune, particulierement lors qu’ils sont vieux.

Conceptual field(s)

MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs
L’HISTOIRE ET LA FIGURE → figure et corps

Quotation

Il y a aussi le Quermes et le jaune des Isles de France : deux couleurs nouvelles qu’on emploie à l’huile & à la Miniature.

Conceptual field(s)

MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs

Quotation

La draperie jaune s’ébauche d’une eau de gomme-gutte, & s’ombre de gomme-gutte mêlées ensemble avec de la pierre de fiel ; dans les plus bruns de la pierre, de fiel pur.

Conceptual field(s)

MATERIALITE DE L’ŒUVRE → couleurs
L’HISTOIRE ET LA FIGURE → vêtements et plis