PERRIER, François ( 1594-1649 )

ISNI:0000000442878356 Getty:500012811

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ACADEMIE, Ecole publique. Academie de Peinture, d’Architecture. 
L’ACADEMIE Romaine de Peinture, autrement appellée l’
Academie de S. Luc, est la plus célébre de toutes les Academies de Peinture. Elle fut fondée par Grégoire XIII, à la sollicitation du Mutian, Peintre fameux, qui lui légua deux maisons, & qui l’institua son heritiere supposé que ses enfans ne laissassent point de postérité. 
En 1676 l’
Academie Romaine désira de s’unir avec l’Academie des Peintres François, & lui proposa de faire une aggrégation mutuelle des deux compagnies. [...]
Pour commencer cette union, l’
Academie Romaine choisit le Brun pour son Prince, honneur qui n’avoit jamais été accordé aux Etrangers. 
LOUIS XIV fonda à Rome en 1665 une
Academie  pour les Peintres François, dont Errard fut le premier Directeur. 
L’ACADEMIE de Peinture & de Sculpture de Paris, dut sa naissance aux demêlés qui survinrent entre les Maîtres Peintres & Sculpteurs de Paris, & les Peintres Privilegiés du Roi, que la Communauté des Peintres voulut inquieter. Le Brun, Sarrazin, Corneille, & les autres Peintres du Roi formerent le projet d’une Academie particuliere, & ayant présenté à ce sujet une Requête au Conseil, ils obtinrent un Arrêt, tel qu’ils le demandoient, datté du 20 janvier 1648. [...] Les premiers membres de cette Academie furent
le Brun, Errard, Bourdon, la Hire, Sarrazin, Corneille, Perrier, Beaubrun, le Sueur, d’Egmont, Vanobstat, Guillin &c. Description de Paris par Mr Pig.
[...] Il y a aussi en France une
Academie Royale d’Architecture : elle fut fondée en 1671, & eut pour premiers membres, le Vau, Gitard, le Pautre, d’Orbay &c.

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[...] Ce fut vers le commencement du seizième siécle on imagina en Italie & en Allemagne l’art d’imiter en estampes les desseins lavés, & l’espece de peinture à une seule couleur, que les Italiens appellent Chiaro-Scuro, & que nous connoissons sous le nom de Camayeux : avec le secours de cette invention on exprima le passage des ombres aux lumieres, & les différentes teintes du Lavis. Cela pourroit faire croire que feu M. le Blond, Anglois, Auteur de l’Impression qui imite la Peinture, dont nous avons parlé à la fin de la troisiéme Partie de cet Ouvrage, n’a fait que perfectionner cet Art en l’étendant à la Peinture en différentes couleurs, puisque sa méthode a pour objet d’imiter le coloris des tableaux, & les différentes teintes que le Peintre forme sur sa palette. Celui qui fit cette découverte en Italie se nomme Hugo da Carpi ; on voit de lui de fort belles choses en ce genre, qu’il a exécutées d’après les desseins de Raphaël, & du Parmesan. François Perrier, Peintre originaire de Franche-Comté, connu par quantité de beaux ouvrages, & surtout par le recueil des Statues antiques qu’il a gravées à Rome d’après les originaux : donna aussi au Public, il y a environ cent ans des Estampes tirées sur du papier gris un peu brun, dont les contours & hachûres étoient imprimées de noir, & les rehauts de blancs, le tout en forme de Camayeux, ce qui parût, au rapport de M. Bosse, non-seulement nouveau, mais encore si beau qu’il en rechercha l’invention, & voici la maniere qu’il enseigne. [...]

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Il y a quelques années que M. Perrier Bourguignon, un des bons Peintres du temps, fist voir au public sur papier gris, un peu brun  figures dont les contours & hacheures estoient imprimées de Noir & les rehauts de Blanc, le tout en forme de Camayeux ; qui fut trouvé non seulement nouveau, mais encore si beau, que j’eus envie d’en rechercher l’invention […]
[n.d.r. voir la suite de la p. 74 pour les détails de la pratique de cette technique d’impression en camayeux]

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[...] Ce fut vers le commencement du seizième siécle on imagina en Italie & en Allemagne l’art d’imiter en estampes les desseins lavés, & l’espece de peinture à une seule couleur, que les Italiens appellent Chiaro-Scuro, & que nous connoissons sous le nom de Camayeux : avec le secours de cette invention on exprima le passage des ombres aux lumieres, & les différentes teintes du Lavis. Cela pourroit faire croire que feu M. le Blond, Anglois, Auteur de l’Impression qui imite la Peinture, dont nous avons parlé à la fin de la troisiéme Partie de cet Ouvrage, n’a fait que perfectionner cet Art en l’étendant à la Peinture en différentes couleurs, puisque sa méthode a pour objet d’imiter le coloris des tableaux, & les différentes teintes que le Peintre forme sur sa palette. Celui qui fit cette découverte en Italie se nomme Hugo da Carpi ; on voit de lui de fort belles choses en ce genre, qu’il a exécutées d’après les desseins de Raphaël, & du Parmesan. François Perrier, Peintre originaire de Franche-Comté, connu par quantité de beaux ouvrages, & surtout par le recueil des Statues antiques qu’il a gravées à Rome d’après les originaux : donna aussi au Public, il y a environ cent ans des Estampes tirées sur du papier gris un peu brun, dont les contours & hachûres étoient imprimées de noir, & les rehauts de blancs, le tout en forme de Camayeux, ce qui parût, au rapport de M. Bosse, non-seulement nouveau, mais encore si beau qu’il en rechercha l’invention, & voici la maniere qu’il enseigne. [...]

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[...] Ce fut vers le commencement du seizième siécle on imagina en Italie & en Allemagne l’art d’imiter en estampes les desseins lavés, & l’espece de peinture à une seule couleur, que les Italiens appellent Chiaro-Scuro, & que nous connoissons sous le nom de Camayeux : avec le secours de cette invention on exprima le passage des ombres aux lumieres, & les différentes teintes du Lavis. Cela pourroit faire croire que feu M. le Blond, Anglois, Auteur de l’Impression qui imite la Peinture, dont nous avons parlé à la fin de la troisiéme Partie de cet Ouvrage, n’a fait que perfectionner cet Art en l’étendant à la Peinture en différentes couleurs, puisque sa méthode a pour objet d’imiter le coloris des tableaux, & les différentes teintes que le Peintre forme sur sa palette. Celui qui fit cette découverte en Italie se nomme Hugo da Carpi ; on voit de lui de fort belles choses en ce genre, qu’il a exécutées d’après les desseins de Raphaël, & du Parmesan. François Perrier, Peintre originaire de Franche-Comté, connu par quantité de beaux ouvrages, & surtout par le recueil des Statues antiques qu’il a gravées à Rome d’après les originaux : donna aussi au Public, il y a environ cent ans des Estampes tirées sur du papier gris un peu brun, dont les contours & hachûres étoient imprimées de noir, & les rehauts de blancs, le tout en forme de Camayeux, ce qui parût, au rapport de M. Bosse, non-seulement nouveau, mais encore si beau qu’il en rechercha l’invention, & voici la maniere qu’il enseigne. [...]

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[…] On demande encore deux choses aux jeunes enfans que l'on destine, pour être un jour de grands Peintres : qu'ils aient l'imagination vive, la mémoire heureuse, & une grande disposition à la santé : car l'étude du Dessein, & de toute la Peinture est des plus fortes, & qui mérite le plus d'aplication. Il les faut prendre à l'âge de douze à quatorze ans, afin qu'ils soient capables de raisonnement. On commence par leur faire imiter de petites parties du corps humain, qu'on dessine d'invention en leur presence, ou en imitant quelqu'autre Dessein : ce qui est absolument necessaire dans les premières leçons: & il y a des exemples pour cela gravées & mises en estampe.
[…] Aprés qu'ils auront copié, quelque tems, des yeux, des nez, des bouches, & des oreilles, vous leur fairez copier des têtes entières. Aprés cela faites leur faire des mains, des pies, des bras, des jambes, & ensuite des figures entières, de la meilleure main que vous les pourrez avoir. Les figures de Raphaël Santio, prises sèparément une à une, & les antiques de François Perier, sont d'un très bon usage pour cela, ce qu'il faut faire par intervales, sans les acabler, leur faisant bien remarquer la proportion & la beauté de ce qu'ils imitent. Il leur faut aider au comencement à équisser la figure, à la bien asseoir & planter, & ensuite leur donner quelque coup au contour : ce que pourtant il ne faut pas trop afecter, pour ne les pas rebuter.
Mais comme vôtre fin n'est pas seulement de faire de bons copistes : vous devez observer, que vos Eleves doivent par intervales s'exercer à faire d'eux-méme : Premièrement des yeux, & d'autres parties de la face ; Puis des tétes, & ensuite des figures entieres : Car quand ils copient, c’est pour apprendre à connoître les proportions : & quand ils font d’eux-mêmes, c’est pour apprendre à les mettre en pratique sur leur propre idée. […]
Quand vos disciples sont parvenus à ce point [ndr : assembler une figure], […] Il faut donc pour lors, leur faire reprendre des plus beaux Desseins : premierement d’une seule figure […] Aprés celà vous leur fournirez des Desseins ou Estampes, de deux ou plusieurs figures afin qu’ils aprennent à les mettre ensemble […].
Remarquez encore, que toute cette premiere Etude se doit faire aprés de nuditez, & rarement aprés de draperies : C’est pourquoi je vous ay proposé les figures de Michel-Ange, de Raphaël, & les antiques du Perier. On peut encore, se servir des Estampes d'Annibal Carache dont le Dessein a quelque chose de surprenant : ses Galeries sont très utiles sur tout pour l’étude dont je parle de même que les loges de Raphaël dessinées, & gravées par Chaperon.
Au reste banissez de votre école la métode de copier en reticulant ou en calquant, les estampes : méprisez toutes ces inventions mécaniques, qui sont des empêchemens au progrés de la jeunesse. […]
C’est ainsi que vous metrez vôtre Eleve en état de dessiner d’aprés la bosse, qui lui aprendra l’éfet des ombres & des jours, pour donner du relief aux parties, & pour se perfectionner dans le contour des figures. […]
Aprés s’être accoutumé à la bosse, il est absolumment necessaire de dessiner d’aprés modele vivant : & c’est ici que se doit consommer l’étude du jeune Peintre.

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[…] On demande encore deux choses aux jeunes enfans que l'on destine, pour être un jour de grands Peintres : qu'ils aient l'imagination vive, la mémoire heureuse, & une grande disposition à la santé : car l'étude du Dessein, & de toute la Peinture est des plus fortes, & qui mérite le plus d'aplication. Il les faut prendre à l'âge de douze à quatorze ans, afin qu'ils soient capables de raisonnement. On commence par leur faire imiter de petites parties du corps humain, qu'on dessine d'invention en leur presence, ou en imitant quelqu'autre Dessein : ce qui est absolument necessaire dans les premières leçons: & il y a des exemples pour cela gravées & mises en estampe.
[…] Aprés qu'ils auront copié, quelque tems, des yeux, des nez, des bouches, & des oreilles, vous leur fairez copier des têtes entières. Aprés cela faites leur faire des mains, des pies, des bras, des jambes, & ensuite des figures entières, de la meilleure main que vous les pourrez avoir. Les figures de Raphaël Santio, prises sèparément une à une, & les antiques de François Perier, sont d'un très bon usage pour cela, ce qu'il faut faire par intervales, sans les acabler, leur faisant bien remarquer la proportion & la beauté de ce qu'ils imitent. Il leur faut aider au comencement à équisser la figure, à la bien asseoir & planter, & ensuite leur donner quelque coup au contour : ce que pourtant il ne faut pas trop afecter, pour ne les pas rebuter.
Mais comme vôtre fin n'est pas seulement de faire de bons copistes : vous devez observer, que vos Eleves doivent par intervales s'exercer à faire d'eux-méme : Premièrement des yeux, & d'autres parties de la face ; Puis des tétes, & ensuite des figures entieres : Car quand ils copient, c’est pour apprendre à connoître les proportions : & quand ils font d’eux-mêmes, c’est pour apprendre à les mettre en pratique sur leur propre idée. […]
Quand vos disciples sont parvenus à ce point [ndr : assembler une figure], […] Il faut donc pour lors, leur faire reprendre des plus beaux Desseins : premierement d’une seule figure […] Aprés celà vous leur fournirez des Desseins ou Estampes, de deux ou plusieurs figures afin qu’ils aprennent à les mettre ensemble […].
Remarquez encore, que toute cette premiere Etude se doit faire aprés de nuditez, & rarement aprés de draperies : C’est pourquoi je vous ay proposé les figures de Michel-Ange, de Raphaël, & les antiques du Perier. On peut encore, se servir des Estampes d'Annibal Carache dont le Dessein a quelque chose de surprenant : ses Galeries sont très utiles sur tout pour l’étude dont je parle de même que les loges de Raphaël dessinées, & gravées par Chaperon.
Au reste banissez de votre école la métode de copier en reticulant ou en calquant, les estampes : méprisez toutes ces inventions mécaniques, qui sont des empêchemens au progrés de la jeunesse. […]
C’est ainsi que vous metrez vôtre Eleve en état de dessiner d’aprés la bosse, qui lui aprendra l’éfet des ombres & des jours, pour donner du relief aux parties, & pour se perfectionner dans le contour des figures. […]
Aprés s’être accoutumé à la bosse, il est absolumment necessaire de dessiner d’aprés modele vivant : & c’est ici que se doit consommer l’étude du jeune Peintre.

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[…] On demande encore deux choses aux jeunes enfans que l'on destine, pour être un jour de grands Peintres : qu'ils aient l'imagination vive, la mémoire heureuse, & une grande disposition à la santé : car l'étude du Dessein, & de toute la Peinture est des plus fortes, & qui mérite le plus d'aplication. Il les faut prendre à l'âge de douze à quatorze ans, afin qu'ils soient capables de raisonnement. On commence par leur faire imiter de petites parties du corps humain, qu'on dessine d'invention en leur presence, ou en imitant quelqu'autre Dessein : ce qui est absolument necessaire dans les premières leçons: & il y a des exemples pour cela gravées & mises en estampe.
[…] Aprés qu'ils auront copié, quelque tems, des yeux, des nez, des bouches, & des oreilles, vous leur fairez copier des têtes entières. Aprés cela faites leur faire des mains, des pies, des bras, des jambes, & ensuite des figures entières, de la meilleure main que vous les pourrez avoir. Les figures de Raphaël Santio, prises sèparément une à une, & les antiques de François Perier, sont d'un très bon usage pour cela, ce qu'il faut faire par intervales, sans les acabler, leur faisant bien remarquer la proportion & la beauté de ce qu'ils imitent. Il leur faut aider au comencement à équisser la figure, à la bien asseoir & planter, & ensuite leur donner quelque coup au contour : ce que pourtant il ne faut pas trop afecter, pour ne les pas rebuter.
Mais comme vôtre fin n'est pas seulement de faire de bons copistes : vous devez observer, que vos Eleves doivent par intervales s'exercer à faire d'eux-méme : Premièrement des yeux, & d'autres parties de la face ; Puis des tétes, & ensuite des figures entieres : Car quand ils copient, c’est pour apprendre à connoître les proportions : & quand ils font d’eux-mêmes, c’est pour apprendre à les mettre en pratique sur leur propre idée. […]
Quand vos disciples sont parvenus à ce point [ndr : assembler une figure], […] Il faut donc pour lors, leur faire reprendre des plus beaux Desseins : premierement d’une seule figure […] Aprés celà vous leur fournirez des Desseins ou Estampes, de deux ou plusieurs figures afin qu’ils aprennent à les mettre ensemble […].
Remarquez encore, que toute cette premiere Etude se doit faire aprés de nuditez, & rarement aprés de draperies : C’est pourquoi je vous ay proposé les figures de Michel-Ange, de Raphaël, & les antiques du Perier. On peut encore, se servir des Estampes d'Annibal Carache dont le Dessein a quelque chose de surprenant : ses Galeries sont très utiles sur tout pour l’étude dont je parle de même que les loges de Raphaël dessinées, & gravées par Chaperon.
Au reste banissez de votre école la métode de copier en reticulant ou en calquant, les estampes : méprisez toutes ces inventions mécaniques, qui sont des empêchemens au progrés de la jeunesse. […]
C’est ainsi que vous metrez vôtre Eleve en état de dessiner d’aprés la bosse, qui lui aprendra l’éfet des ombres & des jours, pour donner du relief aux parties, & pour se perfectionner dans le contour des figures. […]
Aprés s’être accoutumé à la bosse, il est absolumment necessaire de dessiner d’aprés modele vivant : & c’est ici que se doit consommer l’étude du jeune Peintre.

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[…] On demande encore deux choses aux jeunes enfans que l'on destine, pour être un jour de grands Peintres : qu'ils aient l'imagination vive, la mémoire heureuse, & une grande disposition à la santé : car l'étude du Dessein, & de toute la Peinture est des plus fortes, & qui mérite le plus d'aplication. Il les faut prendre à l'âge de douze à quatorze ans, afin qu'ils soient capables de raisonnement. On commence par leur faire imiter de petites parties du corps humain, qu'on dessine d'invention en leur presence, ou en imitant quelqu'autre Dessein : ce qui est absolument necessaire dans les premières leçons: & il y a des exemples pour cela gravées & mises en estampe.
[…] Aprés qu'ils auront copié, quelque tems, des yeux, des nez, des bouches, & des oreilles, vous leur fairez copier des têtes entières. Aprés cela faites leur faire des mains, des pies, des bras, des jambes, & ensuite des figures entières, de la meilleure main que vous les pourrez avoir. Les figures de Raphaël Santio, prises sèparément une à une, & les antiques de François Perier, sont d'un très bon usage pour cela, ce qu'il faut faire par intervales, sans les acabler, leur faisant bien remarquer la proportion & la beauté de ce qu'ils imitent. Il leur faut aider au comencement à équisser la figure, à la bien asseoir & planter, & ensuite leur donner quelque coup au contour : ce que pourtant il ne faut pas trop afecter, pour ne les pas rebuter.
Mais comme vôtre fin n'est pas seulement de faire de bons copistes : vous devez observer, que vos Eleves doivent par intervales s'exercer à faire d'eux-méme : Premièrement des yeux, & d'autres parties de la face ; Puis des tétes, & ensuite des figures entieres : Car quand ils copient, c’est pour apprendre à connoître les proportions : & quand ils font d’eux-mêmes, c’est pour apprendre à les mettre en pratique sur leur propre idée. […]
Quand vos disciples sont parvenus à ce point [ndr : assembler une figure], […] Il faut donc pour lors, leur faire reprendre des plus beaux Desseins : premierement d’une seule figure […] Aprés celà vous leur fournirez des Desseins ou Estampes, de deux ou plusieurs figures afin qu’ils aprennent à les mettre ensemble […].
Remarquez encore, que toute cette premiere Etude se doit faire aprés de nuditez, & rarement aprés de draperies : C’est pourquoi je vous ay proposé les figures de Michel-Ange, de Raphaël, & les antiques du Perier. On peut encore, se servir des Estampes d'Annibal Carache dont le Dessein a quelque chose de surprenant : ses Galeries sont très utiles sur tout pour l’étude dont je parle de même que les loges de Raphaël dessinées, & gravées par Chaperon.
Au reste banissez de votre école la métode de copier en reticulant ou en calquant, les estampes : méprisez toutes ces inventions mécaniques, qui sont des empêchemens au progrés de la jeunesse. […]
C’est ainsi que vous metrez vôtre Eleve en état de dessiner d’aprés la bosse, qui lui aprendra l’éfet des ombres & des jours, pour donner du relief aux parties, & pour se perfectionner dans le contour des figures. […]
Aprés s’être accoutumé à la bosse, il est absolumment necessaire de dessiner d’aprés modele vivant : & c’est ici que se doit consommer l’étude du jeune Peintre.

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[...] Ce fut vers le commencement du seizième siécle on imagina en Italie & en Allemagne l’art d’imiter en estampes les desseins lavés, & l’espece de peinture à une seule couleur, que les Italiens appellent Chiaro-Scuro, & que nous connoissons sous le nom de Camayeux : avec le secours de cette invention on exprima le passage des ombres aux lumieres, & les différentes teintes du Lavis. Cela pourroit faire croire que feu M. le Blond, Anglois, Auteur de l’Impression qui imite la Peinture, dont nous avons parlé à la fin de la troisiéme Partie de cet Ouvrage, n’a fait que perfectionner cet Art en l’étendant à la Peinture en différentes couleurs, puisque sa méthode a pour objet d’imiter le coloris des tableaux, & les différentes teintes que le Peintre forme sur sa palette. Celui qui fit cette découverte en Italie se nomme Hugo da Carpi ; on voit de lui de fort belles choses en ce genre, qu’il a exécutées d’après les desseins de Raphaël, & du Parmesan. François Perrier, Peintre originaire de Franche-Comté, connu par quantité de beaux ouvrages, & surtout par le recueil des Statues antiques qu’il a gravées à Rome d’après les originaux : donna aussi au Public, il y a environ cent ans des Estampes tirées sur du papier gris un peu brun, dont les contours & hachûres étoient imprimées de noir, & les rehauts de blancs, le tout en forme de Camayeux, ce qui parût, au rapport de M. Bosse, non-seulement nouveau, mais encore si beau qu’il en rechercha l’invention, & voici la maniere qu’il enseigne. [...]

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T: […] Oeffent dan voor eerst, naar al het fraaiste dat hier te krygen is, zo Teekeningen, als Printen; voornamentlyk naar de Statuaas, en Basre-leeves van Perrier, zo naakt als Gekleed; neemende voor al wel acht, op de byzondere drachten, Cieraaden, en Ornamenten daar in gebruikelyk: Playsterbeelden, Gekleede Leeman; ’t Naakte Leven &c.

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T: […] Oeffent dan voor eerst, naar al het fraaiste dat hier te krygen is, zo Teekeningen, als Printen; voornamentlyk naar de Statuaas, en Basre-leeves van Perrier, zo naakt als Gekleed; neemende voor al wel acht, op de byzondere drachten, Cieraaden, en Ornamenten daar in gebruikelyk: Playsterbeelden, Gekleede Leeman; ’t Naakte Leven &c.

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19. [ndr: Regel] Wann du willens bist/ etwas nach dem Leben zu zeichnen/ so stehe zwey- auch wol dreymal so weit von deme/ was du nachzeichnen wilst/ als dessen Größe ist/ und habe vor dir etliche gleiche Linien in der imagination, damit besichtige/ was du zeichnest: alsdann werden dir/ solche Vorbildungs-Linien/ dessen rechte Erkäntnis geben. Dieses ist in allem Vornehmen/ auch in nachzeichnung der Antich-Studien/ zu observiren. Hierbey aber ist zu merken/ weil die berühmteste Antichen in der Vollkommenheit all-hoch gestiegen/ daß man denen just nachfolge/ und weder davon/ noch darzu thue: dann sonst irret man sehr weit/ wie vielen Franzosen/ auch Niederländern/ oft wiederfahren/ die ihre Sachen/ mit der von ihren Lehrmeistern angenommenen eignen bösen Manier/ nach den Antichen/ gemacht; daher solche/ wann sie auf dem Papier gestanden/ des guten wenig gehabt/ sondern mehr ihrem Callot oder Perier, auch des Sprangers/ Golzius oder Rubens Manier gefolget/ oder wenigst das ansehen gehabt/ daß sie ihnen gefolget. Ist derowegen den gerechten guten Antichen/ sowol als den raresten Gemählen/ ohne änderung/ geraden Wegs nachzufolgen: weil selbige/ gleichwie die heilige Schrift/ weder Castrirung noch Zusatz leiden.

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19. [ndr: Regel] Wann du willens bist/ etwas nach dem Leben zu zeichnen/ so stehe zwey- auch wol dreymal so weit von deme/ was du nachzeichnen wilst/ als dessen Größe ist/ und habe vor dir etliche gleiche Linien in der imagination, damit besichtige/ was du zeichnest: alsdann werden dir/ solche Vorbildungs-Linien/ dessen rechte Erkäntnis geben. Dieses ist in allem Vornehmen/ auch in nachzeichnung der Antich-Studien/ zu observiren. Hierbey aber ist zu merken/ weil die berühmteste Antichen in der Vollkommenheit all-hoch gestiegen/ daß man denen just nachfolge/ und weder davon/ noch darzu thue: dann sonst irret man sehr weit/ wie vielen Franzosen/ auch Niederländern/ oft wiederfahren/ die ihre Sachen/ mit der von ihren Lehrmeistern angenommenen eignen bösen Manier/ nach den Antichen/ gemacht; daher solche/ wann sie auf dem Papier gestanden/ des guten wenig gehabt/ sondern mehr ihrem Callot oder Perier, auch des Sprangers/ Golzius oder Rubens Manier gefolget/ oder wenigst das ansehen gehabt/ daß sie ihnen gefolget. Ist derowegen den gerechten guten Antichen/ sowol als den raresten Gemählen/ ohne änderung/ geraden Wegs nachzufolgen: weil selbige/ gleichwie die heilige Schrift/ weder Castrirung noch Zusatz leiden.

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T: […] Oeffent dan voor eerst, naar al het fraaiste dat hier te krygen is, zo Teekeningen, als Printen; voornamentlyk naar de Statuaas, en Basre-leeves van Perrier, zo naakt als Gekleed; neemende voor al wel acht, op de byzondere drachten, Cieraaden, en Ornamenten daar in gebruikelyk: Playsterbeelden, Gekleede Leeman; ’t Naakte Leven &c.

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T: […] Oeffent dan voor eerst, naar al het fraaiste dat hier te krygen is, zo Teekeningen, als Printen; voornamentlyk naar de Statuaas, en Basre-leeves van Perrier, zo naakt als Gekleed; neemende voor al wel acht, op de byzondere drachten, Cieraaden, en Ornamenten daar in gebruikelyk: Playsterbeelden, Gekleede Leeman; ’t Naakte Leven &c.

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Wy en willen oock niet vergeten de seer fraye en uytgelesene statuen, ende aeloude rompen, die nu onlanghs door den Kunstlievenden Heer Ian de Bisschop in ’s Gravenhage uytgegeven zijn, in welcke hy na de beste afteyckeningen, soo van hem, als dien hy uyt handen van andere Liefhebbers der Teycken-kunde, bekomen, herteyckent en op ’t Koper ge-Etst heeft, van welcke sommige oock onder de antique van Perrier, en andere by Boyssardus gevonden worden. Van eenige vertoont hy verscheyde standen, ende verkiesingen om de schoonheden der selver Beelden niet verduyster te laten.

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Wy en willen oock niet vergeten de seer fraye en uytgelesene statuen, ende aeloude rompen, die nu onlanghs door den Kunstlievenden Heer Ian de Bisschop in ’s Gravenhage uytgegeven zijn, in welcke hy na de beste afteyckeningen, soo van hem, als dien hy uyt handen van andere Liefhebbers der Teycken-kunde, bekomen, herteyckent en op ’t Koper ge-Etst heeft, van welcke sommige oock onder de antique van Perrier, en andere by Boyssardus gevonden worden. Van eenige vertoont hy verscheyde standen, ende verkiesingen om de schoonheden der selver Beelden niet verduyster te laten.

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T: […] Oeffent dan voor eerst, naar al het fraaiste dat hier te krygen is, zo Teekeningen, als Printen; voornamentlyk naar de Statuaas, en Basre-leeves van Perrier, zo naakt als Gekleed; neemende voor al wel acht, op de byzondere drachten, Cieraaden, en Ornamenten daar in gebruikelyk: Playsterbeelden, Gekleede Leeman; ’t Naakte Leven &c.

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Wy en willen oock niet vergeten de seer fraye en uytgelesene statuen, ende aeloude rompen, die nu onlanghs door den Kunstlievenden Heer Ian de Bisschop in ’s Gravenhage uytgegeven zijn, in welcke hy na de beste afteyckeningen, soo van hem, als dien hy uyt handen van andere Liefhebbers der Teycken-kunde, bekomen, herteyckent en op ’t Koper ge-Etst heeft, van welcke sommige oock onder de antique van Perrier, en andere by Boyssardus gevonden worden. Van eenige vertoont hy verscheyde standen, ende verkiesingen om de schoonheden der selver Beelden niet verduyster te laten.

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19. [ndr: Regel] Wann du willens bist/ etwas nach dem Leben zu zeichnen/ so stehe zwey- auch wol dreymal so weit von deme/ was du nachzeichnen wilst/ als dessen Größe ist/ und habe vor dir etliche gleiche Linien in der imagination, damit besichtige/ was du zeichnest: alsdann werden dir/ solche Vorbildungs-Linien/ dessen rechte Erkäntnis geben. Dieses ist in allem Vornehmen/ auch in nachzeichnung der Antich-Studien/ zu observiren. Hierbey aber ist zu merken/ weil die berühmteste Antichen in der Vollkommenheit all-hoch gestiegen/ daß man denen just nachfolge/ und weder davon/ noch darzu thue: dann sonst irret man sehr weit/ wie vielen Franzosen/ auch Niederländern/ oft wiederfahren/ die ihre Sachen/ mit der von ihren Lehrmeistern angenommenen eignen bösen Manier/ nach den Antichen/ gemacht; daher solche/ wann sie auf dem Papier gestanden/ des guten wenig gehabt/ sondern mehr ihrem Callot oder Perier, auch des Sprangers/ Golzius oder Rubens Manier gefolget/ oder wenigst das ansehen gehabt/ daß sie ihnen gefolget. Ist derowegen den gerechten guten Antichen/ sowol als den raresten Gemählen/ ohne änderung/ geraden Wegs nachzufolgen: weil selbige/ gleichwie die heilige Schrift/ weder Castrirung noch Zusatz leiden.

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Il y a quelques années que M. Perrier Bourguignon, un des bons Peintres du temps, fist voir au public sur papier gris, un peu brun  figures dont les contours & hacheures estoient imprimées de Noir & les rehauts de Blanc, le tout en forme de Camayeux ; qui fut trouvé non seulement nouveau, mais encore si beau, que j’eus envie d’en rechercher l’invention […]
[n.d.r. voir la suite de la p. 74 pour les détails de la pratique de cette technique d’impression en camayeux]

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Wy en willen oock niet vergeten de seer fraye en uytgelesene statuen, ende aeloude rompen, die nu onlanghs door den Kunstlievenden Heer Ian de Bisschop in ’s Gravenhage uytgegeven zijn, in welcke hy na de beste afteyckeningen, soo van hem, als dien hy uyt handen van andere Liefhebbers der Teycken-kunde, bekomen, herteyckent en op ’t Koper ge-Etst heeft, van welcke sommige oock onder de antique van Perrier, en andere by Boyssardus gevonden worden. Van eenige vertoont hy verscheyde standen, ende verkiesingen om de schoonheden der selver Beelden niet verduyster te laten.

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19. [ndr: Regel] Wann du willens bist/ etwas nach dem Leben zu zeichnen/ so stehe zwey- auch wol dreymal so weit von deme/ was du nachzeichnen wilst/ als dessen Größe ist/ und habe vor dir etliche gleiche Linien in der imagination, damit besichtige/ was du zeichnest: alsdann werden dir/ solche Vorbildungs-Linien/ dessen rechte Erkäntnis geben. Dieses ist in allem Vornehmen/ auch in nachzeichnung der Antich-Studien/ zu observiren. Hierbey aber ist zu merken/ weil die berühmteste Antichen in der Vollkommenheit all-hoch gestiegen/ daß man denen just nachfolge/ und weder davon/ noch darzu thue: dann sonst irret man sehr weit/ wie vielen Franzosen/ auch Niederländern/ oft wiederfahren/ die ihre Sachen/ mit der von ihren Lehrmeistern angenommenen eignen bösen Manier/ nach den Antichen/ gemacht; daher solche/ wann sie auf dem Papier gestanden/ des guten wenig gehabt/ sondern mehr ihrem Callot oder Perier, auch des Sprangers/ Golzius oder Rubens Manier gefolget/ oder wenigst das ansehen gehabt/ daß sie ihnen gefolget. Ist derowegen den gerechten guten Antichen/ sowol als den raresten Gemählen/ ohne änderung/ geraden Wegs nachzufolgen: weil selbige/ gleichwie die heilige Schrift/ weder Castrirung noch Zusatz leiden.

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[…] On demande encore deux choses aux jeunes enfans que l'on destine, pour être un jour de grands Peintres : qu'ils aient l'imagination vive, la mémoire heureuse, & une grande disposition à la santé : car l'étude du Dessein, & de toute la Peinture est des plus fortes, & qui mérite le plus d'aplication. Il les faut prendre à l'âge de douze à quatorze ans, afin qu'ils soient capables de raisonnement. On commence par leur faire imiter de petites parties du corps humain, qu'on dessine d'invention en leur presence, ou en imitant quelqu'autre Dessein : ce qui est absolument necessaire dans les premières leçons: & il y a des exemples pour cela gravées & mises en estampe.
[…] Aprés qu'ils auront copié, quelque tems, des yeux, des nez, des bouches, & des oreilles, vous leur fairez copier des têtes entières. Aprés cela faites leur faire des mains, des pies, des bras, des jambes, & ensuite des figures entières, de la meilleure main que vous les pourrez avoir. Les figures de Raphaël Santio, prises sèparément une à une, & les antiques de François Perier, sont d'un très bon usage pour cela, ce qu'il faut faire par intervales, sans les acabler, leur faisant bien remarquer la proportion & la beauté de ce qu'ils imitent. Il leur faut aider au comencement à équisser la figure, à la bien asseoir & planter, & ensuite leur donner quelque coup au contour : ce que pourtant il ne faut pas trop afecter, pour ne les pas rebuter.
Mais comme vôtre fin n'est pas seulement de faire de bons copistes : vous devez observer, que vos Eleves doivent par intervales s'exercer à faire d'eux-méme : Premièrement des yeux, & d'autres parties de la face ; Puis des tétes, & ensuite des figures entieres : Car quand ils copient, c’est pour apprendre à connoître les proportions : & quand ils font d’eux-mêmes, c’est pour apprendre à les mettre en pratique sur leur propre idée. […]
Quand vos disciples sont parvenus à ce point [ndr : assembler une figure], […] Il faut donc pour lors, leur faire reprendre des plus beaux Desseins : premierement d’une seule figure […] Aprés celà vous leur fournirez des Desseins ou Estampes, de deux ou plusieurs figures afin qu’ils aprennent à les mettre ensemble […].
Remarquez encore, que toute cette premiere Etude se doit faire aprés de nuditez, & rarement aprés de draperies : C’est pourquoi je vous ay proposé les figures de Michel-Ange, de Raphaël, & les antiques du Perier. On peut encore, se servir des Estampes d'Annibal Carache dont le Dessein a quelque chose de surprenant : ses Galeries sont très utiles sur tout pour l’étude dont je parle de même que les loges de Raphaël dessinées, & gravées par Chaperon.
Au reste banissez de votre école la métode de copier en reticulant ou en calquant, les estampes : méprisez toutes ces inventions mécaniques, qui sont des empêchemens au progrés de la jeunesse. […]
C’est ainsi que vous metrez vôtre Eleve en état de dessiner d’aprés la bosse, qui lui aprendra l’éfet des ombres & des jours, pour donner du relief aux parties, & pour se perfectionner dans le contour des figures. […]
Aprés s’être accoutumé à la bosse, il est absolumment necessaire de dessiner d’aprés modele vivant : & c’est ici que se doit consommer l’étude du jeune Peintre.

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T: […] Oeffent dan voor eerst, naar al het fraaiste dat hier te krygen is, zo Teekeningen, als Printen; voornamentlyk naar de Statuaas, en Basre-leeves van Perrier, zo naakt als Gekleed; neemende voor al wel acht, op de byzondere drachten, Cieraaden, en Ornamenten daar in gebruikelyk: Playsterbeelden, Gekleede Leeman; ’t Naakte Leven &c.

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ACADEMIE, Ecole publique. Academie de Peinture, d’Architecture. 
L’ACADEMIE Romaine de Peinture, autrement appellée l’
Academie de S. Luc, est la plus célébre de toutes les Academies de Peinture. Elle fut fondée par Grégoire XIII, à la sollicitation du Mutian, Peintre fameux, qui lui légua deux maisons, & qui l’institua son heritiere supposé que ses enfans ne laissassent point de postérité. 
En 1676 l’
Academie Romaine désira de s’unir avec l’Academie des Peintres François, & lui proposa de faire une aggrégation mutuelle des deux compagnies. [...]
Pour commencer cette union, l’
Academie Romaine choisit le Brun pour son Prince, honneur qui n’avoit jamais été accordé aux Etrangers. 
LOUIS XIV fonda à Rome en 1665 une
Academie  pour les Peintres François, dont Errard fut le premier Directeur. 
L’ACADEMIE de Peinture & de Sculpture de Paris, dut sa naissance aux demêlés qui survinrent entre les Maîtres Peintres & Sculpteurs de Paris, & les Peintres Privilegiés du Roi, que la Communauté des Peintres voulut inquieter. Le Brun, Sarrazin, Corneille, & les autres Peintres du Roi formerent le projet d’une Academie particuliere, & ayant présenté à ce sujet une Requête au Conseil, ils obtinrent un Arrêt, tel qu’ils le demandoient, datté du 20 janvier 1648. [...] Les premiers membres de cette Academie furent
le Brun, Errard, Bourdon, la Hire, Sarrazin, Corneille, Perrier, Beaubrun, le Sueur, d’Egmont, Vanobstat, Guillin &c. Description de Paris par Mr Pig.
[...] Il y a aussi en France une
Academie Royale d’Architecture : elle fut fondée en 1671, & eut pour premiers membres, le Vau, Gitard, le Pautre, d’Orbay &c.

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[...] Ce fut vers le commencement du seizième siécle on imagina en Italie & en Allemagne l’art d’imiter en estampes les desseins lavés, & l’espece de peinture à une seule couleur, que les Italiens appellent Chiaro-Scuro, & que nous connoissons sous le nom de Camayeux : avec le secours de cette invention on exprima le passage des ombres aux lumieres, & les différentes teintes du Lavis. Cela pourroit faire croire que feu M. le Blond, Anglois, Auteur de l’Impression qui imite la Peinture, dont nous avons parlé à la fin de la troisiéme Partie de cet Ouvrage, n’a fait que perfectionner cet Art en l’étendant à la Peinture en différentes couleurs, puisque sa méthode a pour objet d’imiter le coloris des tableaux, & les différentes teintes que le Peintre forme sur sa palette. Celui qui fit cette découverte en Italie se nomme Hugo da Carpi ; on voit de lui de fort belles choses en ce genre, qu’il a exécutées d’après les desseins de Raphaël, & du Parmesan. François Perrier, Peintre originaire de Franche-Comté, connu par quantité de beaux ouvrages, & surtout par le recueil des Statues antiques qu’il a gravées à Rome d’après les originaux : donna aussi au Public, il y a environ cent ans des Estampes tirées sur du papier gris un peu brun, dont les contours & hachûres étoient imprimées de noir, & les rehauts de blancs, le tout en forme de Camayeux, ce qui parût, au rapport de M. Bosse, non-seulement nouveau, mais encore si beau qu’il en rechercha l’invention, & voici la maniere qu’il enseigne. [...]

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[...] Ce fut vers le commencement du seizième siécle on imagina en Italie & en Allemagne l’art d’imiter en estampes les desseins lavés, & l’espece de peinture à une seule couleur, que les Italiens appellent Chiaro-Scuro, & que nous connoissons sous le nom de Camayeux : avec le secours de cette invention on exprima le passage des ombres aux lumieres, & les différentes teintes du Lavis. Cela pourroit faire croire que feu M. le Blond, Anglois, Auteur de l’Impression qui imite la Peinture, dont nous avons parlé à la fin de la troisiéme Partie de cet Ouvrage, n’a fait que perfectionner cet Art en l’étendant à la Peinture en différentes couleurs, puisque sa méthode a pour objet d’imiter le coloris des tableaux, & les différentes teintes que le Peintre forme sur sa palette. Celui qui fit cette découverte en Italie se nomme Hugo da Carpi ; on voit de lui de fort belles choses en ce genre, qu’il a exécutées d’après les desseins de Raphaël, & du Parmesan. François Perrier, Peintre originaire de Franche-Comté, connu par quantité de beaux ouvrages, & surtout par le recueil des Statues antiques qu’il a gravées à Rome d’après les originaux : donna aussi au Public, il y a environ cent ans des Estampes tirées sur du papier gris un peu brun, dont les contours & hachûres étoient imprimées de noir, & les rehauts de blancs, le tout en forme de Camayeux, ce qui parût, au rapport de M. Bosse, non-seulement nouveau, mais encore si beau qu’il en rechercha l’invention, & voici la maniere qu’il enseigne. [...]

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[...] Ce fut vers le commencement du seizième siécle on imagina en Italie & en Allemagne l’art d’imiter en estampes les desseins lavés, & l’espece de peinture à une seule couleur, que les Italiens appellent Chiaro-Scuro, & que nous connoissons sous le nom de Camayeux : avec le secours de cette invention on exprima le passage des ombres aux lumieres, & les différentes teintes du Lavis. Cela pourroit faire croire que feu M. le Blond, Anglois, Auteur de l’Impression qui imite la Peinture, dont nous avons parlé à la fin de la troisiéme Partie de cet Ouvrage, n’a fait que perfectionner cet Art en l’étendant à la Peinture en différentes couleurs, puisque sa méthode a pour objet d’imiter le coloris des tableaux, & les différentes teintes que le Peintre forme sur sa palette. Celui qui fit cette découverte en Italie se nomme Hugo da Carpi ; on voit de lui de fort belles choses en ce genre, qu’il a exécutées d’après les desseins de Raphaël, & du Parmesan. François Perrier, Peintre originaire de Franche-Comté, connu par quantité de beaux ouvrages, & surtout par le recueil des Statues antiques qu’il a gravées à Rome d’après les originaux : donna aussi au Public, il y a environ cent ans des Estampes tirées sur du papier gris un peu brun, dont les contours & hachûres étoient imprimées de noir, & les rehauts de blancs, le tout en forme de Camayeux, ce qui parût, au rapport de M. Bosse, non-seulement nouveau, mais encore si beau qu’il en rechercha l’invention, & voici la maniere qu’il enseigne. [...]

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Es ist noch übrig, daß ich auch zeige, wie eine bekleidete Figur vollends gar im Schatten und Licht auszuführen. […]